Au sein de la communauté scientifique comme de la sphère politique, certains estiment qu’un nouveau confinement est inévitable si l’on veut freiner une épidémie en plein rebond.
“Entre un couvre-feu de deux heures et un confinement plus strict, y a pas photo.” À l’heure où le gouvernement envisage de durcir les mesures de restriction, plusieurs voix s’élèvent pour appeler à un reconfinement. Celle-ci appartient au Pr Alexandre Mignon, anesthésiste-réanimateur à l’hôpital Bichat à Paris. Il estime qu’un “confinement vite, fort et dur” est mieux à même de freiner une épidémie en plein rebond qu’une généralisation du couvre-feu à 18 heures.
Un confinement bref donc, mais un confinement plus strict que celui déclenché en novembre. Selon Alexandre Mignon, le deuxième confinement “n’a pas été très efficace”, au vu du “plateau” sur lequel la France est restée lorsqu’il a été interrompu. Qui plus est, il paraît “très difficile” aux yeux de l’anesthésiste-réanimateur de “mesurer réellement, sur le plan de l’épidémiologie, l’effet d’un couvre-feu de deux heures”.
“Indiscutablement il doit y en avoir un, à condition que, évidemment, il soit respecté et que (…) les autres éléments fondamentaux dans le contrôle du virus (…) soient respectés”, a-t-il expliqué.
Pour d’autres, il paraît tout simplement futile d’écarter la possibilité d’un reconfinement. “Si on ne parvient pas à re-responsabiliser les gens, alors on va vers l’échec des mesures individuelles et nécessairement la mise en place de mesures collectives”, a prévenu Vincent Maréchal, professeur de virologie à Sorbonne-Université, au micro d’Europe 1 lundi.